C’est le 20 janvier prochain qu’aura lieu la 5e édition de La nuit de la déprime, un événement alliant humour, musique et émotion au Théâtre St-Denis. La rumeur veut que le 3e lundi du mois de janvier soit la journée la plus déprimante de l’année.
« C’est le show le plus imprévisible et le plus galvanisant qu’on peut offrir sur une scène. C’est une distribution éclectique, surprenante et qui réunit les gens de tous les horizons », souligne Christian Bégin qui assurera l’animation pour une 5e année. Comme le veut le thème, tous les numéros abordent la déprime. « On veut faire un doigt d’honneur à la déprime à travers des numéros à la fois touchants, tristes, drôles, délinquants et presque irrévérencieux ». Ce dernier avoue qu’il s’en permet beaucoup, pour un soir seulement, et que c’est le spectacle qu’il a le plus de plaisir à animer.
Des invités de tous les horizons
C’est dans une ambiance éclatée que se réuniront Joe Bocan, Véronic DiCaire, Brigitte Boisjoli, Marie Carmen, Chantal Lamarre, Lynda Lemay et Arnaud Soly, pour ne nommer que ceux-là. On promet au public la soirée la plus « tordante » de l’année. « Les gens vont être les seuls à la voir, la soirée ne sera pas répétée. Ça confère à l’événement quelque chose d’absolument fébrile qui pourrait chavirer à tout moment », souligne l’animateur.
Chaque année, l’équipe de production dresse une liste de noms qu’elle aimerait voir dans ce spectacle. Pour cette nouvelle édition, Christian Bégin avoue avoir un coup de cœur pour l’humoriste et animateur Arnaud Soly. « C’est un spectacle qui est majoritairement musical, mais je voulais qu’on y ajoute plus de numéros d’humour. Arnaud se permet tout, il me fait beaucoup rire et ça me fait plaisir de le voir là cette année », dit-il.
Pour une bonne cause
Sous la direction musicale de Guillaume Marchand, la direction artistique de Pierre Bernard et dont la mise en scène est signée par Benoit Rioux, le spectacle a pour but d’amasser des fonds pour la Fondation Ronald-Denis. Cet organisme de bienfaisance est dédié à l’amélioration de l’accès aux soins chirurgicaux et au soutien médical dans des domaines sensibles tels que la bariatrie et la santé masculine.
La nuit de la déprime survient alors que de nombreux événements ont tendance, collectivement, à nous déprimer. « Toute la conjoncture mondiale m’inquiète. Je trouve que les étoiles sont complètement désalignées. Le 20 janvier, le jour du spectacle, c’est aussi l’investiture de Donald Trump aux États-Unis. Ce n’est pas rien », ajoute Christian Bégin. Qu’est-ce qui le déprime? « La montée des extrêmes, le déni des changements climatiques, la haine décomplexée sur les réseaux sociaux, le triomphe du divertissement dans tout, ça me déprime », dit-il. Pour y remédier, l’animateur se tourne vers d’autres contenus qui font du bien et dit se connecter à des gens qui agissent pour changer les choses. « Ensemble, dans la salle, on va se faire du doux à travers tout ça ».
Pas le temps pour la déprime
Ce n’est pas Christian Bégin qui prendra de « réelles » vacances de sitôt. « Prendre des vacances? C’est un échec total pour moi! », lance-t-il. L’animateur enchaîne les projets, autant à la télévision qu’au théâtre: Les rendez-vous télévisuels Y’a du monde à messe (bientôt une 19e saison!), Curieux Bégin ou la pièce « Flambant nu » avec Les éternels pigistes. « Après les fêtes, j’ai eu deux ou trois jours pour me déposer avec ma blonde, mais je repars à Montréal dès demain pour travailler. Mon fantasme de prendre une grande pause, oublions ça! Il va falloir que je fasse la paix avec la réalité : je n’y arrive pas! », ajoute l’artiste. Il tiendra également un rôle par la prochaine série télé de l’auteur Luc Dionne. Par-dessus tout, il est propriétaire d’une épicerie à Kamouraska, le Jardin du Bedeau. « Je suis parmi les grands privilégiés, je suis aussi en train de planifier d’autres projets. Je me rends compte que je ne suis pas bien devant l’inaction », conclut celui qui prend tout cela en riant.
Garder contact avec le monde
Christian Bégin a eu la chance de recevoir Janette Bertrand en entrevue, l’année dernière. À l’aube de ses 100 ans, elle lui mentionnait que ce sont les projets qui la gardent active. « Je n’aspire pas à vivre jusqu’à 100 ans, mais je réalise que d’avoir des projets c’est de garder contact avec le monde. C’est une manière de rester vivant », dit-il, soulignant tout de même qu’il fait au mieux pour prend soin de lui. « J’aimerais trouver cet endroit en moi simplement pour me reposer. Un jour je vais peut-être comprendre ça », conclut-il.
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