Toute bonne chose a une fin. C’est ce qu’on dit. J’ai aussi de plus en plus tendance à le croire. Imaginez si tout durait toujours…
Mais apprendre que toute bonne chose a une fin, pour un artiste, dans une industrie où les projets et les collaborations à long terme se font de plus en plus rares, ça fait aussi partie du jeu.
Récemment, je discutais avec un ami artiste et on se questionnait sur nos traditionnelles résolutions de la Nouvelle Année. J’avoue que j’aime ce moment où l’on se permet de prendre un temps d’arrêt et où l’on se donne le droit de repartir l’année qui débute sur de nouvelles bases.
Il m’a dit que sa résolution était “d’apprécier le processus” créatif et non uniquement les dernières minutes d’exaltation de la finalité de son projet. “Apprécier le processus”, c’est aussi de profiter des répétitions de spectacles au lieu d’attendre impatiemment le jour de la première.
Bref, apprendre à apprécier le parcours.
Parce que de terminer l’enregistrement d’un album, une tournée, l’écriture d’un livre, une exposition ou d’en arriver à la fin d’une relation d’affaires dans ce métier, c’est un peu comme la fin de l’été dans un camp de jour. Tout le monde rentre chez soi. Certains ont le cœur plus lourd que d’autres, certains choisissent de prendre un autre chemin, d’autres attendent avec impatience la fin des classes pour y retourner.
Mais à chaque minute de cette saison, on se sera dit que nous étions chanceux d’être là.
À nous de savoir quitter en beauté et d’exprimer tous les souvenirs d’un été mémorable.
Parce qu’une chose est certaine : l’été, lui, revient toujours.
