Après un premier EP remarqué, Flegme (2024), qui a cumulé près de 500 000 streams, Valère revient avec Miroirs, un nouvel EP réalisé par Montmartre et enregistré en compagnie de la section basse-batterie de L’Impératrice. Six titres aux productions dansantes et affirmées, où la house organique rencontre des textes profondément personnels.
« Je fais des chansons qui sont assez autobiographiques, dans lesquelles je parle de sujets qui m’inspirent, parfois me font un peu peur ou me questionnent », confie l’artiste originaire de l’Indre, en France. Pourtant, la mélancolie de ses textes se mêle toujours à un groove entraînant : « À contrario, j’aime à penser que la musique doit se danser et permettre de se libérer, de s’évader un peu. De par mes influences musicales, je voulais que la musique soit groovy ».

Entre introspection et électro-pop
Cette tension entre introspection et énergie dansante devient la signature de Valère. Son premier EP français avait déjà marqué les esprits avec des titres comme Minuit sur le balcon, chronique sensible d’un quotidien en pilote automatique. Avec Miroirs, il creuse encore plus loin : ses textes abordent le temps qui passe, la routine, les souvenirs et l’envie d’évasion, tout en explorant une liberté nouvelle dans le ton et la production.
Son parcours musical est intimement lié à ses expériences personnelles. « Mon personnage est venu assez naturellement. J’ai commencé la musique par des cours de guitare, j’ai ensuite fait de la musique avec des copains et c’est là que j’ai créé mes premières compositions », raconte-t-il. Après un premier groupe au lycée et quelques collaborations, il s’installe à Paris et commence à poser les bases de son univers solo. Une rencontre décisive avec le producteur néo-zélandais La Félix donne naissance à Be With You Tonight, un titre disco-pop signé chez Kitsuné et écouté plus de 2,5 millions de fois. « Je lui ai envoyé une démo et il a retravaillé tout ça, il a ajouté la voix et nous avons intéressé le label », se souvient-il.
L’EP Miroirs est produit avec soin, en collaboration avec des artistes exigeants tels que Montmartre, Tom Daveau et David Gaugué de L’Impératrice, Romain Berguin, Thomas Gloor ou Alex Gopher. Le single Vinyle incarne cette dualité : « Confidence d’une profonde solitude au cœur de la fête sur une production dansante et assumée, qui contraste avec un texte plus introspectif », note Valère. Le clip, réalisé par Eva Wang, matérialise cette tension avec un rideau de pluie qui suit l’artiste comme un petit nuage intérieur.
Le temps qui passe
Au fil de ses morceaux, Valère explore des univers différents : Tiroirs évoque une nostalgie intime et foisonnante de sonorités, tandis que Galaxie confronte l’auditeur à la nécessité d’affronter le vertige face à l’immensité de l’univers. « Il y a des événements de la vie qui te font réaliser que le temps passe. Hier, ma sœur m’a annoncé qu’elle serait maman et ce sont tout à fait le genre de nouvelles qui te rappellent que le temps avance », confie-t-il.
À 27 ans, Valère impose une pop française moderne et raffinée, où l’élégance n’est jamais un effet de style, mais une façon d’être au monde. Sa musique, quelque part entre chanson pop, groove house et introspection douce, offre un contrepoint salutaire dans un paysage saturé d’informations anxiogènes. « La musique me permet d’extérioriser ce genre de pensées », conclut-il.
Avec Miroirs, Valère ne se contente pas de séduire les oreilles : il invite à réfléchir, à ressentir et à danser, à la fois seul et ensemble, sur le fil de la mélancolie et de la fête.Pour suivre les actualités de Valère, cliquez ici.