En entretien avec Ariane Beauchemin
Le Carnet du manager donne parole aujourd’hui à une femme qui se bat pour une bonne cause, une cause dont la voix mérite de se faire entendre, plus que jamais en 2024. Celle du cancer du sein. Lulu Hughes s’exprime en partageant avec nous l’importance d’un événement dont elle est porte-parole et nouvellement présidente : La ride de filles. Plein de positivité, l’événement rassemble des femmes motocyclistes de partout à travers le Québec, le temps d’une journée, pour amasser des fonds pour la fondation du cancer du sein, et célébrer l’avancement des recherches. La journée consiste à une “ride” de moto entre femmes ainsi qu’un spectacle en soirée.
C’est le 6 juillet au Centrexpo Cogeco de Drummondville qu’aura lieu l’événement. Organisé au profit de la Fondation cancer du sein du Québec, le public sera invité à assister au concert de la Ride de filles, à seulement 30$. Le coût des billets ainsi que tous les fonds amassés iront directement à la cause. Bien sûr, le public aura la chance de voir Lulu Hughes sur scène, accompagnée d’une branche d’artistes formidables : en commençant par les musiciens du groupe Porn Flakes, Éric Lapointe, Brigitte Boisjoli, Rick Hughes, Kim Richardson, Martin Deschamps ainsi que les Koristes de l’émission En direct de l’Univers.
Cette année, le comité organisateur se donne l’objectif ambitieux de dépasser le montant net de 500 000 $ atteint l’an dernier lors de la 15e édition. “Avec la brochette d’artistes qu’on a pour le spectacle, prendre de l’art c’est vraiment pas cher, comme on dit! Et c’est ouvert à tous, les enfants sont les bienvenus! On peut aller jusqu’à 5000 personnes dans le Centrexpo. Eh que je serais heureuse qu’il soit plein! Ça voudrait dire qu’on remettrait beaucoup, beaucoup de sous à la fondation. Parce que la levée de fond, c’est les participantes qui la font, mais c’est le spectacle aussi.”
Lulu Hughes est reconnue pour sa carrière musicale. Ayant plusieurs titres originaux sur les plateformes, elle a également fait partie de la comédie musicale “Starmania” en 1999. Combattante et survivante du cancer du sein, c’est avec honneur que nous partageons les mots de Lulu aujourd’hui. “J’ai été diagnostiquée du cancer du sein en juillet 2016. Donc, traitements, opérations, chimiothérapies, et tout le tralala! En 2017, on m’a demandé d’aller faire une allocution à l’événement de la ride des filles. À la toute fin, la fondatrice de l’événement, Suzie Brisebois, vient me voir et me dit : « Ça fait une couple d’années que je pense à toi et j’aimerais que tu sois notre porte-parole.”. J’ai accepté, mais à ce moment-là, j’avais pas de moto, pas de permis… Mais elle m’a dit : “C’est toi que je veux! Si je suis capable de t’avoir une commandite pour un permis de moto, est-ce que tu irais?”. J’ai répondu oui en me disant qu’elle ne serait pas capable d’avoir une commandite pour un cours de moto! Ben câline, elle en a eu une!” Lulu se retrouve donc à 50 ans, en cours de motos. “À ce moment-là, je me suis dit “Qu’est ce que je fais là? Tu viens de te sortir d’un cancer pis là tu t’en vas faire de la moto? C’est dangereux de la moto! Finalement, je me suis fait prendre au jeu. J’ai fait ma première ride de filles en 2018. Je me suis faite infectée par l’amour de la moto!”
C’est aussi ce que veut partager Lulu, que peu importe notre âge, notre sexe et ce que nous sommes, nous pouvons nous embarquer dans toutes sortes de folies, et l’événement de la ride de filles en fait partie. “J’étais en rémission partielle à l’époque. Le fait que je ne faisais pas de moto avant, c’est que j’avais une certaine peur. Je ne suis pas une personne très intrépide à la base. Il y a beaucoup de femmes qui n’osent pas faire leur permis pour les mêmes raisons que moi. Je sais qu’en le faisant, ça a incité des femmes à prendre leur courage à deux mains et à le faire. Et pour ce qui est de l’événement en tant que tel, à ma première ride, j’ai été vraiment touchée par tout ce qui se passait. Pour faire la ride de filles, on n’a pas nécessairement besoin d’un permis de moto. Une femme peut aller louer un trikes (motos à 3 roues), on n’a pas necessairement besoin de permis pour ça, c’est un petit cours de 2h. Il n’y a pas de limites, les filles, dites-moi pas que vous avez peur, que vous ne pouvez pas, c’est pas vrai! Vous pouvez!”
Que du bonheur et de la sororité
En tant que porte-parole et présidente de la ride de filles, Lulu Hughes prend ses responsabilités très à cœur. Autour des nombreuses tâches de logistiques, c’est beaucoup de bonheur et de fierté qui remplissent son cœur. La ride de filles, c’est de la moto, de la musique, mais surtout des femmes qui s’entraident et qui propagent l’espoir. “Quand j’ai commencé en 2018, il y avait 180 femmes. Cette année, on va être 1080 femmes. C’est énorme. Donc beaucoup de logistiques, d’engagements, de préparatifs, mais énormément de fierté. De voir tout le bien qu’on fait avec cet événement-là, ça m’apporte égoïstement beaucoup de bien. Après l’événement, je suis sur un petit nuage pendant une couple de jours! C’est vraiment une très très belle journée, remplie de bonheur et de sororité. C’est un super bel événement et on termine ça avec un spectacle le soir, c’est juste du bon.”
Déroulement de l’événement
Lors des années précédentes, le trajet des motocyclistes commençait à un endroit et terminait à un autre. Vu le nombre de participantes qui ne cesse d’augmenter d’années en années, l’équipe a simplifié le déroulement, pour que ce soit le plus agréable possible pour les motocyclistes. C’est donc au Centrexpo cogeco de Drummondville que débutera ET terminera la ride. C’est à Victoriaville que les motocyclistes seront accueillies pour dîner, puis à Nicolet qu’elles s’arrêteront pour une pause, avant de revenir à Drummondville. Le spectacle-bénéfice y aura lieu. “On s’attend à ce que ça bouge, parce qu’on célèbre la vie, la recherche, les avancées, parce qu’une grosse partie de l’argent amassé va à la recherche. On donne l’argent à la fondation du cancer du sein, et eux redonnent beaucoup pour la recherche. Une partie est aussi donnée aux femmes qui sont en difficulté, parce que quand on a un diagnostique comme ça, ça devient une job à temps plein pour une bonne année! Donc ça devient plus dur de travailler. Le spectacle-bénéfice sert à ça aussi. C’est-à-dire que tout est au profit de la fondation.”
Des chiffres qui ne cessent d’augmenter
“Juste au niveau des statistiques, au Québec, c’est 1 femme sur 8 qui va être atteinte du cancer du sein. Par années, ce sont 1380 femmes qui en meurent. Par année! Juste au Québec! Et on en profite pour dire aussi aux femmes : allez faire vos mamos les filles! C’est super important. Moi je pense qu’à partir de 20 ans, ça devrait être quelque chose de beaucoup plus conseillé. C’est pas vrai que ce sont juste les femmes de 40 ans et plus qui ont le cancer du sein. Ce n’est plus ça. Ça a beaucoup changé dans les 10-15 dernières années. C’est de plus en plus jeune.”
Espoir
Le 6 juillet prochains, venez célébrer la vie aux côtés de ces femmes inspirantes tout en contribuant à la cause. Des artistes adorés du public seront sur place pour un spectacle festif et heureux. Ne manquez pas votre chance de prendre part à la célébration tout en donnant à la Fondation du cancer du sein! “Sur 1080 femmes, on a 70 survivantes et une trentaine de combattantes. Ça veut dire que ce sont des femmes qui sont en ce moment même en traitement du cancer du sein, qui font de la ride en moto. Donc, on le sait qu’on va leur faire du bien à ces femmes-là, on va faire du bien aux participants qui souvent, ont une mère, une amie, une sœur qui a été touchée par le cancer du sein. Donc on souhaite qu’il fasse beau, que la salle soit pleine et que ces gens-là repartent le cœur plein d’espoir, parce que c’est ça que ça représente la recherche, c’est l’espoir.”
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