Hier soir, j’ai eu la chance d’assister au spectacle Piano Man 3 de Christian Marc Gendron, une expérience à la fois touchante et énergique qui marie nostalgie et humour. Ce concert, présenté au Théâtre Capitole, portait une charge émotive particulière : il se déroulait dans la salle préférée de sa mère récemment disparue. La table était mise pour un vibrant hommage au meilleur du répertoire des Pianos-bars.
Un répertoire riche et varié
Vêtu d’un costume vert scintillant, Christian Marc Gendron a illuminé la scène dès les premiers instants avec le Rock this town – Stray cats. L’amour du public pour cet artiste s’est manifesté rapidement ; les plus dégourdis se sont levés et ont réchauffé la salle avec des petits mouvements de Twist. Le Piano Man a livré une véritable leçon d’histoire musicale, couvrant près d’un siècle de musique. Disons que mon jeune âge m’a trahi à quelques reprises, mais rien ne m’a empêché de savourer ce moment de communion avec le reste du public.
Quelques moments forts :
- Les crooners intemporels : De Frank Sinatra (Fly Me to the Moon, New York, New York, My Way), à Bobby Darin (Mack the Knife), à Michael Bublé en passant par nos crooners québécois comme Claude Blanchard et Fernand Gignac, chaque interprétation était empreinte d’authenticité. Christian Marc et ses complices s’approprient le côté émotif à la fois luxuriant et feutré qu’offrait à l’époque les Crooners et leur Big Band.
- Les imitations : Après une juste et surprenante imitation de Ginette Reno, le pianiste s’est permis quelques folies en revisitant les classiques de la chanson française, avec la voix des autres ! Les titres de Cabrel, Bruel et Hallyday s’enchaînent avec justesse et puissance. C’est cependant La Bohème version Garou et Mario Pelchat qui a conquis la salle et accroché un sourire à ceux et celles qui n’étaient peut-être pas encore convaincus.
- Une touche du temps des fêtes : Tant pis pour les autres qui n’avaient plus l’esprit à la réjouissance et à la tourtière ! Quelques membres de La Volée d’Castors, groupe de musique trad, ont ressorti les cuillères, les claquettes, les violons et les turluttes (tralala – tamtidi) le temps d’un medley rappelant l’ambiance chaleureuse de Nos vieilles maisons.
- La touche familiale : À quelques moments bien choisis, l’adorable fille de Christian Marc et de Manon Séguin, Kara, âgée de 5 ans, est montée sur scène pour danser. Une naturelle !
- Un moment d’émotion pure : Un des moments les plus marquants fut la réinterprétation de l’œuvre Léonard Cohen, Hallelujah, par la conjointe du Piano Man, l’artiste Manon Séguin. Avec puissance et fougue, la vocaliste a subjugué la salle, contrastant magnifiquement avec l’œuvre originale.
- Une finale puissante : Avec George Michael (Don’t Let the Sun Go Down on Me) et un rappel éblouissant incluant Billy Joel (Honesty, Scene from an italian restaurant, Piano Man), Christian Marc Gendron a démontré toute l’étendue de sa voix, son intelligence musicale ainsi que la virtuosité de ses 9 musiciens sur scène.
Une production à la hauteur
Le spectacle s’est démarqué par une production soignée et un accompagnement musical impeccable qui explique que la trilogie puisse avoir atteint les 125 000 billets vendus. Le quintette de cuivres, dirigé par Simon Godin à la guitare, a ajouté une richesse sonore qui a sublimé chaque pièce. Parmi les musiciens remarquables : Andy King (trompette), Tommy Gauthier (violon), et Gordon Wood (batterie).
Avec Piano Man 3, Christian Marc Gendron nous a offert bien plus qu’un simple concert : une véritable immersion dans l’histoire de la musique, magnifiée par son talent vocal et sa passion communicative. Une soirée inoubliable qui rappelle à quel point la musique peut toucher, rassembler toutes les générations et rappeler aux jeunes journalistes culturels qu’il restera toujours et encore des classiques à découvrir !
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