« J’ai pris un rythme différent dans ma vie »

Lulu Hughes, porte-parole de la Ride de filles
Photo: Gracieuseté

C’est sous le signe de la solidarité féminine et de l’espoir que plus de 1000 motocyclistes prendront part, une fois de plus, à la Ride de filles, un événement caritatif unique en son genre, dont les fonds sont versés à la Fondation cancer du sein du Québec (FCSQ).

Pour sa 17e édition, cette impressionnante randonnée exclusivement féminine sillonnera les routes du Québec, ayant pour point de départ et d’arrivée la ville de Drummondville. Depuis 2018, la chanteuse Lulu Hughes, survivante du cancer du sein, en est la présidente et porte-parole. Avec un horaire surchargé, elle tenait tout de même à s’impliquer dans cet événement d’envergure. « Je suis tellement heureuse, mais fatiguée! J’ai pris un rythme différent dans ma vie, je suis contente de travailler, mais je m’impose des moments d’arrêt », dit-elle. « Je suis obligée de dire non à plusieurs choses, mais il faut le faire pour soi! », conclut l’artiste.

Un spectacle-bénéfice pour appuyer la cause

En soirée, la Ride de filles se poursuivra dans une ambiance festive avec un spectacle-bénéfice accessible au public pour 40 $. « Quand on termine un événement, on est déjà en train de préparer l’année suivante! Je voulais faire un spectacle aux couleurs plus country pour faire plaisir aux participantes », souligne Lulu Hughes. La chanteuse Guylaine Tanguay a été la dernière artiste confirmée. « Elle s’est rendue disponible et j’étais vraiment contente! »

Sur scène, une brochette d’artistes viendra faire vibrer la foule avec elle : Guylaine Tanguay, Annie Blanchard, Rick Hughes, Maxime Landry, Elyzabeth Diaga, Travis Cormier, Maude Cyr-Deschênes, ainsi que la chorale Les Koristes, rendue célèbre par l’émission En direct de l’Univers. Ce sera d’ailleurs une troisième présence à l’événement pour le groupe vocal. « On va proposer des chansons des années 60, 70, mais on va aussi proposer un numéro de groupe incroyable! », souligne Hughes.

Objectif : dépasser les 644 000 $ de dons

Depuis sa création, la Ride de filles a permis de remettre plus de 2,5 millions de dollars à la FCSQ. En 2024, l’événement avait atteint un sommet impressionnant avec un montant net de 644 000 $. Le comité organisateur espère faire encore mieux cette année, en mobilisant un nombre record de participantes, donateurs et partenaires. « Il faut savoir qu’on fait ça à bout de bras! Les filles paient un frais d’inscription et doivent amasser 100 $ chacune pour la fondation », dit-elle. Certaines d’entre elles arrivent à cumuler plus de 10 000 $ pour la cause.

La toute première édition débute au début des années 2000 où la fondatrice, Sylvie Brisebois, organise un voyage de moto avec deux amies. Quelques jours avant le départ, ses deux amies reçoivent un diagnostic de cancer. C’est de cette manière que « La ride de filles » est née afin de pousser la cause plus loin et de leur rendre hommage. C’est finalement en 2016 que Lulu Hughes accepte d’être porte-parole de l’événement qui, à ce moment, réunit 180 femmes. Depuis ce jour, le nombre de participantes à l’événement ne cesse de grandir. « Ça ne prend pas un Harley Davidson pour être avec nous autres! On accepte tout le monde, c’est un événement rassembleur et super inclusif! », lance la chanteuse.

Un message de sensibilisation plus pertinent que jamais

Avec des personnalités publiques comme Julie Drolet et Geneviève Everell ayant récemment partagé leur combat contre la maladie, le sujet du cancer du sein reste au cœur de l’actualité. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Une Canadienne sur huit recevra un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie.
  • Une femme sur 36 en mourra, ce qui équivaut à environ trois décès par jour.
  • Le cancer du sein touche aussi les hommes (1 % des cas).
  • Plus de 8 000 femmes recevront un diagnostic au Québec cette année.
  • Le taux de survie à 5 ans est estimé à 89 %.

Est-ce qu’on en fait assez, au Québec, pour la prévention et le traitement du cancer du sein? « Il y a 40 ans, le taux de survie se situait autour de 30 %. Le Québec en fait déjà beaucoup pour le cancer, mais il faut accélérer le processus et réduire la bureaucratie qui peut ralentir la recherche. Il faut plus de dépistages pour prendre rapidement en charge des patientes », ajoute-t-elle. « Les filles développent des cancers de plus en plus jeunes et il faut les dépister le plus vite possible. On perd du temps et on perd du monde! »

Toutes les informations sur l’événement sont disponibles sur le site officiel de l’événement : www.ridedefilles.org

ELLES, de retour dès septembre

Lulu Hughes partage également la scène avec Luce Dufault et Kim Richardson dans le spectacle « ELLES » où elles rendent hommages aux pionnières du monde de la musique. Leur répertoire? Jazz, soul, rhythm and blues, folk et rock bien sûr, avec des chansons qui nous font vibrer.

Les trois artistes sont au sommet de leur art et elles habiteront la scène, que ce soit en solo, en duo ou en trio, dans une rencontre où la spontanéité et la folie ressemblent à l’amitié qui les unit depuis 30 ans.

La mise en scène du spectacle a été confiée à Michel Poirier et la direction musicale sera signée Jean Garneau, sous les Productions Martin Leclerc.

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