Le cinéaste montréalais Francis Bordeleau revient sous les projecteurs avec Anna Kiri, son deuxième long métrage, dont les premières images viennent d’être dévoilées par Melancholia Films et Filmoption. Le film sera présenté en primeur le 24 juillet prochain au prestigieux Festival Fantasia, avant de prendre l’affiche en salle le 26 septembre 2025.
Avec une distribution impressionnante réunissant Catherine Brunet, Maxime de Cotret, Charlotte Aubin, Jade Hassouné, Rosalie Bonenfant, Caroline Néron, Benoît McGinnis et Anne-Marie Cadieux, Anna Kiri s’annonce comme une œuvre forte, portée par une vision artistique marquée.
Bordeleau : Une démarche bien à lui
Révélé en 2018 avec Wolfe, un premier film acclamé par la critique pour sa maturité et sa sensibilité, Francis Bordeleau poursuit ici une démarche personnelle et assumée. Il retrouve Catherine Brunet, qui avait déjà marqué le public dans Wolfe, et avec qui il entretient une relation artistique de longue date. « Catherine a été la première à me faire confiance. Depuis, elle est devenue une muse pour mon cinéma », confie le réalisateur dans le communiqué envoyé aux médias.

Anna Kiri s’inspire librement du parcours du regretté Jean-Claude Lauzon, figure marquante du cinéma québécois, dont l’histoire a profondément influencé Bordeleau. « Ce film-là, c’est totalement la faute de Lauzon », lance-t-il, évoquant le parcours atypique du cinéaste de Léolo. Mais à la fascination s’ajoute une prise de recul : « Et si cette « seconde chance » qu’on glorifie tant était en fait un piège ? »
Le questionnement au cœur du film
Anna Kiri raconte l’histoire d’Anna, une jeune femme marginale qui vit de petits délits aux côtés de son frère Vincent et d’un groupe d’amis unis par une même précarité. La mort tragique de ses parents les a soudés, mais un vol qui tourne mal pousse Anna à fuir ce mode de vie. Une opportunité inespérée lui permet de rejoindre l’univers universitaire et artistique — un monde auquel elle n’appartient pas et où elle peine à se reconstruire. Tiraillée entre son passé et son désir de renaissance, Anna devra faire un choix radical : reprendre sa vie en main, ou se laisser happer par ses regrets.
Écrit par Alexandre James-Taboureau, Valérie Chevalier et Francis Bordeleau, Anna Kiri s’annonce comme une œuvre introspective, à la fois poétique et brutale. Le réalisateur y interroge le mythe de la rédemption et célèbre, avec lucidité, le pouvoir du demi-tour. « Ce film, c’est l’histoire de quelqu’un qui réalise qu’il n’est jamais trop tard pour changer de route », résume Bordeleau.
Distribué par Filmoption, Anna Kiri sera en salle à compter du 26 septembre 2025.