Récemment, je visionnais une entrevue qu’a offerte Lara Fabian à Mélanie Ménard pour le rendez-vous télévisuel Sucré Salé et une phrase m’a accroché. « Donnons plus de poids aux mots qu’on emploie parce qu’ils ont un vrai pouvoir ».
Le « pouvoir des mots » est une réflexion qui m’habite depuis longtemps déjà, sans nécessairement y trouver de certitude ou de sens.
Je me souviens que Lara Fabian disait à qui voulait bien l’entendre, alors toute petite, non pas qu’elle sera chanteuse, mais plutôt qu’elle « est » une chanteuse. Je me remémore aussi la jeune Céline Dion, en entrevue dans les premiers moments de sa carrière, qui répond sans hésiter qu’elle deviendra la plus grande chanteuse au monde. L’humoriste Matt Duff confiait, en discussion dans un balado, qu’il mène sa vie et sa carrière autrement depuis « qu’il voit le verre à moitié plein » plutôt que l’inverse.
Et ça m’inspire.
Est-ce qu’un artiste, par le simple fait de se répéter qu’il réussira à atteindre son but, y arrivera? On s’entend que non, c’est beaucoup plus compliqué que ça. Cela dit, des études sur la plasticité du cerveau ont démontré que le cerveau réagissait de la même façon lorsqu’il est confronté à une situation imaginaire qu’en situation réelle. De là naît l’idée d’une forme de pensée positive. Se dire qu’on va quelque part est déjà une manière de se rapprocher de sa destination.
Je ne crois pas que le pessimisme soit plus réaliste que l’optimisme, dit-on. Donner du pouvoir aux mots que l’on emploie est aussi, selon moi, de faire un pas en avant vers le prochain objectif que l’on souhaite atteindre. Cela n’est pas, à mon sens, une façon de se voiler la face, mais plutôt une manière de percevoir une réalité qui sera toujours, de toute façon, parsemée d’embûches et d’incertitudes.
Il ne suffit parfois que de changer d’angle pour y trouver une avenue encore inexplorée et atteindre son but, sa destination.
