En entrevue avec Michaël Grégoire
La journée s’achève à Québec alors que Statzz m’a donné rendez-vous à l’hôtel où il se prépare, quelques heures avant son lancement qui aura lieu à L’Anti – Bar & Spectacles. Ce soir, il montera sur scène avec ses musiciens pour présenter son EP 1ère Classe, un projet qu’il a pris le temps de développer sous l’étiquette Château Bleu.
L’artiste arrive avec sa garde rapprochée, des amis de longue date, tout sourire pour l’entrevue. “Je me sens super bien”, lance-t-il. “C’est un spectacle que l’on prépare depuis longtemps. On a une bonne énergie, mon entourage est très positif et j’ai vraiment hâte de monter sur scène!”
L’entourage
L’histoire de Statzz est un peu comme dans les films, alors que sa rencontre avec le gérant et producteur John Brown et son associé Roma Vasilchenko (Odious Love) vont changer le cours de sa vie. “John est mon réalisateur et gérant. Il a bâti mon équipe de A à Z en considérant ma personnalité et ça fait une belle chimie créative”, dit Statzz.
Son équipe de gérance l’entoure rapidement de Luca The Producer à la réalisation et de Martin Véronneau (Local9) au pistage radio. Son premier extrait “Belle” s’est enflammé grâce à son entrée sur les ondes de CKOI en plus du hit “Comme avant” qui est devenu le succès de l’été 2023. Des chansons qui cadrent parfaitement dans les standards de la radio. “Je me considère chanceux que la musique que j’aime faire est celle qui passe à la radio! Je n’ai pas à me forcer à faire une chanson qui tourne sur les ondes. Je ne pense pas à ça. Et quand je prends un pas de recul et que je regarde ce qui se passe, je me dis que je suis en train de vivre mon rêve… et je suis dans un rêve. C’est un feeling incroyable”, dit-il.
Ressentir les choses
Le EP de Statzz est un petit bijou, chaque chanson reste en tête et donne envie de partir sur un roadtrip. Néanmoins, ses thèmes et ses textes sont plutôt personnels, émotifs, voire même mélancoliques. On y parle d’amour du début à la fin, sous tous ses angles. “Je n’ai pas peur de vivre mes émotions. Surtout pour un gars, c’est beaucoup plus difficile de s’ouvrir et d’être vulnérable. Mon but avec cet EP est de dire que c’est correct d’avoir des émotions, de ressentir des choses et de pleurer. En même temps, avec une touche d’humour!”, dit Statzz qui mentionne se sentir en studio comme à la maison. “C’est un safe space pour moi, en studio je n’ai pas de limite”, ajoute l’auteur-compositeur originaire de Laval.
Le premier lancement du EP de l’artiste s’est tenu dans la métropole, un dévoilement attendu pour lui, à titre d’auteur-compositeur. ”Ça s’est mieux passé que je l’imaginais, à Montréal. Quand tu crées, en studio, il y a une sorte de mur entre le public et toi. Mais là, sur scène, j’ai ressenti la réaction positive des gens et ça m’a beaucoup touché. J’ai été agréablement surpris!”, dit-il. En effet, Statzz semble sur une lancée qui ne semble pas près de s’arrêter. Comment vit-il le rayonnement de plus en plus fort que sa carrière obtient? “Ça me stress de moins en moins. C’est l’une des choses que j’ai apprise cette année: le fait de juste être moi-même est assez”, ajoute celui dont les récents extraits continuent de bénéficier d’enviables positions dans les palmarès radiophoniques.
Il n’y a pas de doute, Statzz est près de ses émotions et se considère privilégié de pouvoir les exprimer comme il le fait. “Je suis un lover boy!”, lance-t-il. “Ressentir des choses, ça me fait me sentir en vie!” Pour lui, les petits moments de bonheur se trouvent lorsqu’il est entouré de ses proches… et lorsqu’il est le plus loin possible de son téléphone portable. “J’aime être entouré, dans le moment présent, avec mes proches. Les réseaux sociaux sont pour moi une manière de regarder inutilement en arrière. Je comprends que c’est nécessaire et qu’il y a un aspect promotionnel très positif, mais j’ai une relation amour-haine avec ça”, souligne l’artiste. “Ce que les gens disent ou pensent, je n’embarque pas là-dedans”, dit-il.
Le temps s’écoule, mais nous terminons sur cette note personnelle où Statzz me mentionne que sa mère a toujours été derrière lui. “Je suis aussi un mama’s boy! Ma mère n’a pas toujours voulu que je fasse ce métier, sans doute pour me protéger. Elle a toujours voulu que j’aille un plan B. Mais je voulais foncer dans la musique, faire à ma tête et me donner à 100 %. Elle est fière aujourd’hui!”, dit-il.
L’envie de collaborer
L’auteur-compositeur Fredz a été le premier coup de cœur québécois de Statzz. C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à écrire sa toute première chanson “Belle” qui fut un succès retentissant. Et des collaborations en tête, il en a plein. “On a tellement de talent au Québec! J’adore Jay Scott avec qui j’ai connecté personnellement et qui m’a beaucoup donné confiance. Koriass et FouKi, bien sûr! Il y en a de très nombreux qui m’inspirent”, dit-il. On vous glisse un petit fait cocasse: Statzz ne dirait pas non à tenter l’expérience d’un projet country. “J’adore le country! Je sens que je ne suis pas encore prêt à le montrer, mais éventuellement… qui sait!”
Un gars d’équipe, qui respecte son entourage et qui lui fait confiance, voilà la meilleure manière de résumer cet auteur-compositeur-interprète qui n’a pas fini de nous étonner. Cette envie sincère de vouloir faire équipe et de bâtir sur des fondations solides ne semble pas être donnée à tous les artistes, mais Statzz fait partie de ces rencontres qui nous marquent et qui font réfléchir. Oui, il existe encore de ces gens qui veulent simplement éveiller le meilleur chez l’autre, sans jugement. “Je veux faire une différence dans la vie des gens. Quand j’entends que ma musique aide les gens à passer à travers une épreuve ou à vivre quelque chose d’important, ça vaut tellement pour moi”, dit-il. “Je veux être entouré de gens que j’aime et qui m’aiment. C’est mon coeur que je veux remplir”. Et de l’amour, on lui en souhaite beaucoup.
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