C’est le 26 mars à Montréal et le 28 mars à Québec que l’humoriste David Beaucage présentera “Super normal”, son premier one-man-show en carrière. Celui qui s’est fait connaître pour ses chansons éclatées, son énergie hors de l’ordinaire et ses mimiques propose un véritable “tour de montagnes russes” dans sa tête. Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec lui, à quelques jours de sa première.
C’est lorsqu’il allume son écran que l’on constate la série de “post-it” qui s’étale sur le mur derrière lui. Ce sont ses idées, son spectacle actuel découpé en morceaux et ses projets à venir. Tout sourire, il commence à réaliser que le décompte avant la première se calcule maintenant en heures. “Ça commence à me frapper que ça se passe! J’étais tellement dans le travail, avant ça, que je ne le sentais pas. J’ai rodé beaucoup dans les petites salles ou les sous-sols de bars, mais là j’ai tout: le décor, la technique, les costumes, tout est là!”, lance l’humoriste qui est conscient qu’une première est une étape parfois aride, mais qu’il est prêt à franchir. “Je suis allé voir un match de hockey avec Simon Gouache cette semaine. Il m’a dit “La première est le show le plus difficile de ta tournée, tu ne vas pas avoir de fun!” Mais je suis excité, ma famille va être là, j’ai hâte!”, conclut-il.
Être rendu là
Tout juste sortis de l’École de l’humour, certains humoristes plongent vers un premier one-man-show. Ce ne fut pas le cas de David Beaucage, ce dernier attendant de se sentir totalement prêt. “Je pense que c’est comme avoir un premier enfant, tu n’es jamais prêt. Le spectacle peut toujours être meilleur et évoluer. Pour moi, j’ai l’impression que ce n’est jamais terminé”, dit-il. Avoir une heure de spectacle l’a forcé à se poser des questions qu’il ne s’était jamais posé auparavant. “Quand tu sors de l’École de l’humour, tu as peut-être 5, 10 ou 15 minutes de spectacle, mais avoir une heure complète est tout un processus dans mon développement artistique”, souligne-t-il. La mise en scène de son spectacle est d’ailleurs signée par Pierre-Yves Roy-Desmarais.
Est-ce qu’il a trop attendu pour se lancer? “Je ne changerais rien à mon parcours. J’ai attendu des années avant de dévoiler mon one-man-show et peaufiner mon identité artistique. Et il y a aussi le fait que j’ai toujours été en retard, je suis le gars qui observe, qui prend des notes et qui analyse”, ajoute David Beaucage.
Un balado et une nouvelle équipe
Ce ne sont pas les projets qui manquent pour David Beaucage, ce dernier participant à l’écriture de nombreux projets et terminant la 9e saison de son balado “Drette su’l tape”. “Je suis un grand fan de hockey et de longues entrevues. Ce concept existait déjà aux États-Unis, mais ça n’existait pas ici. J’ai créé le podcast que j’avais envie d’écouter.” L’humoriste a créé son premier studio dans une chambre inoccupée du sous-sol de ses parents et, quelques mois plus tard, le balado prenait son envol. “On a ensuite fait une campagne de sociofinancement, on a fait 8 épisodes en Suède et à chaque année on a évolué”, dit-il. L’an dernier, l’humoriste a enregistré son 200e épisode devant public à Montréal avec l’hockeyeur Alexandre Daigle.
La nouvelle avait surpris lorsque Bravo Musique avait annoncé sa volonté de développer un volet humoristique. David Beaucage considère que ce mariage avec Béatrice Martin (Coeur de pirate) et son équipe est un “mix” parfait. “Je suis allé à l’école secondaire avec elle et on parlait beaucoup de musique. C’est 18 ans plus tard qu’elle m’écrit sur Instagram pour me demander si j’avais des projets ou si j’étais en production. Nous étions justement dans ce processus”, dit-il, soulignant que la présidente du label est une grande fan d’humour. “Elle suit ça pas mal plus qu’on pourrait le croire. Je me considère un peu comme un humoriste “indie” et ça fonctionne super bien avec ce que Bravo Musique veut faire.”
Avec ce premier one-man-show, David Beaucage promet beaucoup de chansons, de dévoiler à une vitesse effarante les facettes de son imaginaire délirant, le tout dans un style bien à lui. Parce que de nous parler de sa grand-mère, du Hooters et du « group chat » familial dans un même souffle, pour lui, c’est “Super normal”.
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