C’est le 4 avril prochain que l’autrice-compositrice-interprète thaïs dévoilera “Personne”, son deuxième album en carrière. Tout récemment, l’artiste a offert deux nouveaux extraits sur les plateformes où le scénario passe de la fête à la fuite et donne clairement envie de savoir comment l’histoire se finira. L’artiste se réjouit de dévoiler ce nouvel album qu’elle décrit comme très personnel. “C’est pas mal ce que je vis. Le propos est surtout de souligner le fait que j’essaie de m’intégrer dans cet univers nocturne, mais je vis aussi une contradiction: je n’aime pas vraiment sortir. Ma musique aussi est une contradiction! On me dit souvent qu’il y a un “clash” entre ma personnalité pétillante et ma musique plus sombre”, dit-elle, dès nos premiers échanges.
L’artiste souligne ce virage artistique, entre le premier et le deuxième album, même si elle mentionne conserver la même manière de travailler depuis le début de sa carrière: elle crée ses productions seules, d’abord, avant de se rendre en studio pour retravailler le tout avec son coréalisateur Blaise Borboën-Léonard, ce dernier reconnu pour sa fructueuse collaboration avec Lydia Képinski. Quand on aborde son style musical, elle esquisse un sourire. “Avant, on parlait de “pop pétillante”, alors que je décris peut-être cela davantage aujourd’hui comme de la pop électro et dansante. Je dis souvent que c’est de la musique extravertie pour des gens introvertis”, ajoute-t-elle.
Se faire une place
Conjuguant avec ses origines franco-québécoises, qui lui donnent un son bien à elle, thaïs souligne à quel point le Québec manque de femmes réalisatrices et productrices. Cette réflexion a d’ailleurs contribué à son attachement avec l’équipe du label Bravo Musique, sous la direction de Coeur de Pirate. “Béatrice (Coeur de Pirate) est très présente pour nous. Elle tient à ses artistes et nous épaule énormément”. C’est d’ailleurs Béatrice Martin elle-même qui l’a contacté, il y a quelques années, pour lui offrir son premier contrat de disque. “J’aime rappeler que nous, les femmes en musique, existons et que nous sommes bien actives dans le milieu! J’ai participé à beaucoup de camps d’écriture féminins, parce que je réalise que je suis souvent la seule femme dans la gang. Mon engagement passe aussi par là”, ajoute celle qui montera sur scène, le 23 avril prochain, à la Sotterenea de Montréal.
Pour elle, ses racines et sa personnalité caractérisent assurément son projet. “Ma force a été de me situer entre mes deux univers: à la fois Québécoise et Française, rangée et explosive. C’est ce qui définit mes textes et je m’en sers comme une force”, conclut-elle.
Le taxi comme un refuge
Ce nouvel album décrit la nuit, la fête, mais aussi cette envie de quitter la soirée et de se réfugier dans le silence d’un taxi. Pour être bien, être soi… et parfois pour libérer les émotions difficilement contenues pendant la soirée. “Il y a une soirée où l’on m’a invité et je me sentais hors du groupe. Et cette fois, j’assume le fait de partir, de quitter l’endroit où j’étais. J’avais envie de danser et d’être dans ma bulle, mais dans une soirée pleine d’inconnus, la bulle n’existe pas vraiment”, dit-elle. L’artiste aime l’idée du taxi et ce qu’il représente pour les cœurs en peine. “Je suis un jour allée dans une soirée avec une fille que je croyais être mon amie. Elle m’a lâchée pendant la soirée, je ne trouvais pas ma place et le retour en taxi a été ce “non lieu” où j’étais en route pour retourner dans ma bulle: la maison”, continue thaïs.
Ainsi, chaque chanson est une parcelle de cette soirée qui défile comme un long métrage. Tendez l’oreille, vous ne serez pas déçus! Une artiste magnifique, intrigante et fascinante à découvrir.
Le deuxième album en carrière de thaïs sera disponible sur toutes les plateformes dès le 4 avril 2025. D’ici là, on vous invite à découvrir et redécouvrir son matériel en cliquant ici.
