Dès le début de l’année 2024, selon des sources françaises, le géant suédois Spotify modifierait sa structure de redevances afin d’éliminer les micropaiements. Selon ce que l’entreprise rapporte, cette méthode est une façon de contrecarrer la fraude en matière d’écoute en ligne dit « streaming ».
Combien un morceau devra-t-il générer d’écoutes pour commencer à générer des revenus?
À ce jour, la réponse est encore nébuleuse. Toutefois, Spotify a mentionné au média Music Business Worldwide que 99.5 % des redevances actuellement versées aux ayants droits ne seront pas affectées par ce changement.
Démonétiser les titres peu populaires générera un revenu non négligeable en économies à Spotify. En effet, selon certains observateurs, on parlerait d’un revenu approximatif de 40 millions de dollars en 2024. Le média Metratone publie à ce sujet que les sommes générées seront réinvesties dans le « Streamshare » de Spotify, au profit des morceaux les plus populaires.
Peu d’effet sur les artistes indépendants
Ce changement n’aura peut-être pas un impact dramatique sur les revenus des artistes indépendants. L’expert en gestion de droit d’auteur, Sébastien Charest, indique que cela ne devrait pas avoir des conséquences directes sur les auteurs-compositeurs. « Cela s’appliquerait, selon ma lecture, aux contrats de gré à gré entre Spotify et les distributeurs, donc la part remise au producteur », mentionne-t-il.
Spotify s’attaque aux effets de la fraude liée aux « fausses pistes » où certaines d’entre elles ne sont en fait qu’une forme de bruit qui, en raison d’écoutes provoquées par l’intelligence artificielle, génère des revenus qui ne devraient pas avoir lieu. Pour ce faire, l’entreprise suédoise prévoit allonger le nombre de secondes nécessaires à morceau avant qu’une écoute génère un revenu. En ce moment, une écoute de 30 secondes d’un titre est suffisante pour générer des fonds monétaires. Ce changement sera parmi les dossiers à suivre, dès le début de l’année prochaine.
