On l’a d’abord connu avec son premier one-man-show “Invincible” qui fut largement salué par la critique. L’humoriste Simon Delisle récidive avec son nouveau spectacle, “Tache”. Nous avons pu l’attraper, le temps de quelques minutes, alors qu’il se prépare à sa première médiatique qui aura lieu ce mardi à Québec.
“J’ai juste hâte! On a fait la première à Montréal au début du mois d’octobre et les critiques sont super bonnes! Je suis assez confiant, j’ai très hâte! Le Théâtre Petit Champlain est l’un de mes endroits coup de cœur”, souligne celui que l’on a vu rayonner en 2021 dans le rendez-vous télévisuel “Prochain stand up” sur les ondes de Noovo.
Simon Delisle parle de “toutes les taches” et surtout des “gens taches” qu’il a eu l’occasion de rencontrer, directement ou non, au cours de son parcours. Il décrit aussi son spectacle comme un match de boxe. Est-ce que “Tache” est une sorte de revanche? “C’est plus une constatation. Depuis les dernières années, surtout avec la pandémie, on a été amenés à réfléchir sur nous-mêmes. Je suis allé en thérapie, j’ai creusé des bobos que je ne croyais pas avoir, au-delà des bobos que j’ai déjà!”, dit-il. “Au sens figuré comme au sens propre, quand on se rend compte de nos bobos, on dirait que les bobos des autres paraissent encore plus”.
Les taches au sens large
Dans une période où les débats fusent sur les “Mâles Alphas” ou l’élection d’un président des plus controversés aux États-Unis, le spectacle se veut une critique sociale, mais où l’autodérision demeure bien présente. “Je pense qu’en tant que société, on avance tranquillement dans le mur et c’est principalement de la faute de gens qui ont arrêté de se remettre en question. Quand tu parles à quelqu’un qui est tellement convaincu de ses affaires, même si c’est la pire niaiserie au monde, c’est très confrontant”, ajoute-t-il. “J’explore les taches au sens large: les miennes, les nôtres, les leurs, etc. On fait le tour de ça!”
Simon Delisle souligne que ce spectacle part d’abord de quelque chose de très personnel. Des “bobos”, on en a tous, les assumer et ne pas faire semblant qu’ils n’existent pas. Des histoires qu’il raconte à sa manière, lui qui se décrit comme un gars très verbomoteur. “Je me suis permis d’aller d’un côté plus sombre. L’autodérision c’est une qualité que j’ai, mais ça cache autre chose aussi”, souligne l’humoriste. “Je veux que le monde puisse avoir physiquement mal tellement ils ont ri!”
Une voie tracée
Le Saguenéen n’a jamais eu de plan B. Pour lui, c’était clair que l’humour serait son métier. “L’humour a toujours été présent dans ma famille”, dit-il. “J’ai commencé en faisant un DEC en théâtre à Jonquière. Je pensais que ce serait ma voie et c’est un prof de théâtre qui m’a dit que je devrais songer à l’humour. Ça m’a ensuite pris quatre ans avant qu’ils m’acceptent à l’école de l’humour!”
“Je n’avais pas de plan B, je suis arrivé à Montréal pour faire de l’humour. J’ai travaillé dans un pawn shop pendant deux ans en faisant de l’humour. Ça fait maintenant presque quinze ans que je gagne ma vie en faisant de l’humour”, souligne l’humoriste qui présente son spectacle dans une mise en scène très minimaliste et épurée: un tabouret, une bouteille d’eau et un micro. Un stand up à l’américaine! “Il n’y a pas d’autre façon de le faire, tu dois t’investir à 100 % si tu veux réussir en humour et dans bien des disciplines”.
Ce deuxième spectacle s’est écrit en solo. “Je suis un peu cordonnier mal chaussé, parce que je travaille pour beaucoup d’humoristes au Québec, mais je lève très peu la main pour demander de l’aide”, ajoute l’artiste. Il a toutefois fait appel à Michel Sigouin à la script-édition, ce dernier collaborant notamment au succès de Mariana Mazza et Mona de Grenoble. Le spectacle accueillera l’humoriste Mat Lévesque en première partie
La tournée de Simon Delisle se poursuivra jusqu’en 2026 aux quatre coins du Québec. Pour suivre les actualités et les prochaines dates de “Tache”, cliquez ici.
